mardi 2 mars 2010

]Roadmovie] _ Reims 2

// Dimanche 28 février 2010, Brasserie Le Progrès / Epernay.


Radeau dans la tempête qui sévit au dehors. Nous y prenons un « café-croissant » sans croissant mais avec tartine beurrée – confiturée. Des habitués à nouveau s’y retrouvent. Nous sommes en province. Les bars sont toujours ces lieux d’échange et de communication alors qu’à Paris, ils ressemblent davantage, pour moi en tout cas, à des phares pour vieilles vies solitaires en naufrage ou à des points de ralliement dédaigneux pour pré-soirées estudiantines.

Moment agréable avant de partir à l’assaut de la capitale régionale, Reims, dont la Cathédrale fut le siège du couronnement des rois. Rues vides, bourrasques glaciales, pluie lourde. La Cathédrale s’offre comme un refuge au voyageur meurtri par les intempéries. Il est bon de s’y sentir à l’abri, contre la lourde et rassurante présence des piliers séculaires. Passé et présent proche s’y télescopent dans les vitraux de Chagall. Emotion artistique. Je n’aurais pas pensé pouvoir apprécier l’art du vitrail… la faute à l’âge ou plutôt aux cours du Louvre que je suis cette année, assidûment et parfois avidement. L’art du maitre verrier rémois a repris les techniques ancestrales pour laisser exprimer le génie de Chagall. Ni vitrail, ni peinture, même si l’œuvre emprunte aux deux disciplines. Chagall avait été élevé dans un esprit religieux très fort ; ce qui s’est manifesté dans ses nombreuses œuvres.

Voici un aperçu de la modernité de ces vitraux. Les couleurs sont surnaturelles, ce qui se prête à la nature des lieux.

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