lundi 22 mars 2010

]Humeur] _ ArtParis+Guests // Grand Palais - 18 au 22 mars 2010


Dimanche 21 mars 2010

Je voudrais d’abord vous remercier, charmant monsieur, qui êtes venu m’offrir un carton d’invitation alors que je faisais patiemment la queue hier pour entrer sans passe-droit au Grand Palais. Votre proposition fut si soudaine et mon temps de réaction si long que je ne suis pas certaine d’avoir montré le réel plaisir que m’a fait votre délicat cadeau ! Merci encore !
Cela fait quelques temps maintenant que je m’intéresse à la passionnante mais difficile question de l’art contemporain, de sa définition, de son objet, de sa valeur et de sa valorisation. Comme tout pionnier, l’artiste contemporain qui introduit « une rupture artistique », du même ordre que les ruptures technologiques dans les processus d’innovation, est incompris ; son approche reste difficile d’accès à ses mortels « contemporains » peu éduqués, peu préparés à voir et expérimenter ce genre nouveau. Mais l’apport de cet artiste, apport trop récent, n’est pas encore passé sous la secousse sévère (mais juste !) du « tamis de l’Histoire » qui sépare à coup sûr (?) le bon grain de l’ivraie. D’où cette question qui me taraude à chaque fois que je visite une foire d’art « non stabilisé » : comment font les galeristes pour choisir et sélectionner les artistes qui « valent le coup », ceux qui laisseront une empreinte et auront leur page dans le grand Carnet de l’histoire de l’Art.

Faut-il crier au génie lorsqu’on a l’impression de se trouver devant un projet de fin d’étude mal abouti d’un étudiant d’art au parcours moyen ? Est-ce votre jugement forcément peu éduqué qui fait défaut et vous ne savez par reconnaître cette fameuse rupture évoquée plus haut et donc vous ne savez décoder les qualités intrinsèques de l’œuvre ? Certes, le présent ne se comprend et l’avenir ne s'invente qu’à la lumière du passé mais bon, quand même !! Ou bien cet artiste s’est retrouvé sélectionné par un système de valorisation qui a bien peu à voir avec l’œuvre elle-même mais découle du choix convergent de quelques « sachants » qui font et défont le marché de l’art, mus par des intérêts de quels types ? personnels ou communautaires ? sociaux et culturels ou plutôt économiques et politiques ?

Je ne désespère pas de trouver la réponse.

En attendant, je vous ferai partager les quelques coups d’œil subjectifs d’une néophyte de l’art contemporain.

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