jeudi 11 mars 2010

]Humeur] quasi-indienne // Akram Khan

J’avais envie de faire partager mon engouement, allez osons-le, mon amour pour les chorégraphies composées par Akram Khan.

Pourquoi aujourd’hui ? Je ne saurais dire au juste, peut-être parce que ma mère revient d’Inde (bon d’accord, il est du Bangladesh ! ce n’est pas pareil). Peut-être parce qu’en ce moment, il y a un très bon numéro d’IDEAT sur l’Art et le Design et que ce numéro aborde notamment un sculpteur contemporain indien qui m’intrigue. Et de fil en aiguille, mon esprit s’est mis à penser à Anish Kapoor, Nitin Sawhney, Hanif Kureishi, autant d’influences anglo-indiennes avec lesquelles Akram Khan justement a collaboré. Promis, dans mon filon indien, je reviendrai bientôt sur tous ces auteurs de disciplines différentes.

Alors Akram Khan ? J’ai fait sa connaissance (indirecte bien sûr) avec son spectacle Kaash qui était proposé au Théâtre des Abbesses en 2002. Et ce fut la révélation ! Depuis, j’ai vu « Zero Degrees » en 2005 en duo avec Sidi Larbi Cherkaoui et « In-I »en 2008 en duo avec Juliette Binoche en 2008.

Qu’est-ce que j’aime exactement chez ce chorégraphe ? Sa danse bien évidemment, rapide, fluide, contrôlée, féline qui emprunte des chemins que je n’avais jamais vus auparavant. C’est, entre autres, ce qui me fascine dans la danse : pouvoir donner à voir et faire émerger des possibilités de gestes, en puisant dans les influences de la vie quotidienne, du théâtre, de la danse, de la tradition et du folklore, d’ici ou d’ailleurs. Akram Khan puise l’essence de son travail contemporain dans le « kathak », danse traditionnelle du nord de l’Inde, destinée à propager les grands récits mythologiques de l’Inde auprès des populations. J’aime cette démarche de métissage et cette volonté d’obtenir une mixtion « stable » entre deux éléments a priori antinomiques que tout tendrait à séparer. Je trouve qu’il décrit d’ailleurs très bien le but de son travail de recherche « en danse » dans cette citation (article issu du programme saison 2005/06 de la Maison de la Danse / Lyon) :

"Je suis très sensible à la qualité de la danse produite par la rotation, la vitesse, qui rapproche historiquement, et sur certains points intellectuels, le kathak du soufisme ou des derviches. Le développement d'une énergie continue qui amène le danseur au bord de l'explosion et qui soudain peut être contrôlée dans une extrême lenteur est au coeur de mon travail." "Je veux garder l'explosion physique du kathak, sa complexité rythmique, tout en m'appuyant sur son écriture géométrique pour inventr ma propre gestuelle. Cette tradition est la base de ma recherche et non un simple habillage."

Allez j'arrête là pour aujourd'hui. Il faudra que j'y revienne car il a exploré bien d'autres voies dans son travaiL



photos : site internet Akram Khan

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