vendredi 15 janvier 2010

[Kr]'ations _ Foires enfantines

IDEE KR'ATIVE [15/01/10]
Je mets un peu en vrac toutes les idées d'objets qui me viennent à l'esprit lorsque je contemple la chambre de mes cocos. J'aimerais tant leur concocter un environnement fait de douceurs, propices à la rêverie et au développement de leur imaginaire.
Pour créer une telle ambiance, rien de tel qu'un peu de folie lumineuse. On se rappelle avec beaucoup de joie des moments où les parents vous emmènent à la fête foraine. Des tourbillons de sucrerie, de manèges, et, au milieu, partout des lumières de la fête.

Je me suis dit, tiens, pourquoi ne pas créer des mini-enseignes lumineuses aux formes simples de l'étoile, de la lune, du soleil, pour éclairer les rêves de mes enfants.

Mmm, cela donne envie pour une chambre de "grands" également ! Allez, il faut que je trouve de quoi les réaliser !

lundi 11 janvier 2010

]Réflexions]_Dessiner le design // Musée des Arts Décoratifs

Je suis allée en ce début d’année visiter, avant qu’elle ne s’achève, l’exposition présentée au Musée des Arts Décoratifs dont le thème est « Dessiner le design ». Lorsqu’on sait l'histoire de la création de ce mot, design, le sujet de cette exposition ne peut qu’interpeller et a donc suscité toute ma curiosité. D’autant plus que, à mon humble niveau, je ne me sépare pas depuis quelques temps de mon petit carnet de dessins pour fixer les idées d’objets qui se présentent à mon esprit à. Je voulais donc voir comment les designers reconnus utilisaient cette pratique. Cela a décomplexé mon approche du dessin, un bon dessin n'étant pas un beau dessin mais un dessin qui permet de transcrire l'imaginaire et faire comprendre l'idée, le concept sous-jacent.

A la Renaissance, « disegno » signifie à la fois dessin et projet, traduit en France (au 17ième siècle) par « dessein » avec le double sens de l’idée et de sa représentation. Toutefois, à partir de 1750 en France, le double sens disparait au profit de deux mots distincts, le dessin (la pratique) qui est enseigné et le dessein (l'idée). Au 20ème siècle, avec le développement de l'industrialisation, la définition de « design » au sens de disegno, c'est-à-dire, la conception et la mise en forme se généralise.

J’aime l'idée de cette exposition de révéler, à travers la seule mise en forme, l’idée qui a présidé à la naissance des objets. C'est intéressant de donner à voir ce qui généralement reste dans l’ombre, ce dessin, véhicule de la pensée, qui est « pure intention » du concepteur, et de montrer l’évolution de la pensée à travers les repentirs du stylo, pour dévoiler le processus de création, depuis les hésitations de l’ébauche jusqu’à l'aboutissement du produit fini.

L'exposition s'organise par ilots thématiques rassemblant les différentes contextes dans lequel le dessin est utilisé par les designers.
Il y a le dessin "outil de travail" de Jasper Morrison, sans valeur intrinsèque où seul l'aboutissement de la pensée compte. Il a le dessin de Konstantin Grcic qui illustre le "processus de la pensée" qui va par "flots" comme on dirait qu'il va par troupeau, pour préciser la pensée, parfaire l'idée au furet à mesure.
Il y a encore le dessin qui est déjà parfaitement clair dans l'esprit et qui matérialise la vision du créateur, comme celle de Marc Newson.
Il y a des dessins qui projettent la création dans une narration, dans un environnement, comme pour Naota Fukasawa. Cela permet de suggérer un contexte, de projeter l'objet à l'échelle dans la réalité. J'aime aussi l'idée de Jasper Morrison qui fait des dessins pour visualiser l'atmostphère que l'objet génère dans une pièce (cf. image au dessus).
Il y a le dessin libre qui vide et permet de se mettre en position pour "convoquer" les choses, pour Pierre Charpin. C'est un "dessin automatique", nécessité impérieuse pour alimenter l'imaginaire. 
Ensuite, on entre dans une deuxième phase d'utilisation du dessin, le dessin technique, utilitaire pour expliciter le fonctionnement de l'objet pour sa fabrication, le dessin de communication, pour présenter la création au client, au public.
Il y a enfin toute l'interrogation sur le dessin numérique qui pour certains designers se substitue complétement au dessin manuel et ouvre de nouvelles perspectives de création d'objets, inventant des formes inédites aux référents inconnus, comme Matthieu Lehanneur. Certains vont plus loin encore  dans la démarche (comme François Brument) et le dessin informatique n'est plus medium de création mais sujet de création. C'est le programme informatique qui crée le dessin, le designer créant le programme.
Dans la même veine, j'ai été impressionné par la vidéo des "Front Design" qui ont conçu un programme informatique réduisant la distance entre l'idée de l'objet et sa réalisation.



source photos : site internet