Quand vous allez assister à un spectacle de James Thierrée, petit-fils de Charlie Chaplin, vous savez que l'expérience va forcément être gourmande, un peu comme une pâtisserie dont vous vous délectez à l'avance des saveurs subtiles, dont vous anticipez le plaisir qu’elle va vous procurer mais sans savoir si ce bonheur que vous aurez en bouche sera acidulé, doux, amer, fondant ou pétillant ...
Alors, oui, il y a plusieurs manières de goûter le spectacle de ce poète fait danseur, acrobate, jongleur, acteur et dans tous les cas, conteur.
Bien sûr, on pourrait faire une analyse avec la tête. Raoul est un drôle de solitaire à la Beckett, échoué dans une forteresse bancale, vivante et rassurante qu’il s’est lui-même construite, loin du monde, loin de lui et qui se fait déranger un beau jour - ou une belle nuit - par un étrange double et par d’attachants animaux aquatiques ou fantomatiques qui le sortent de sa tanière, pour le guérir du lui dans lequel il est emprisonné.
Et puis, il y a le cœur qui bat tout au long de ce spectacle et que vous avez juste envie d’écouter battre. Il y a l’envie de vous mettre à l’unisson et de vous laisser emporter par la magie de ce monde vibrant et fabuleux ! A une heure où tout doit répondre à une logique, marketing, économique ou encore politique, qu’il est bon de se glisser (de se réfugier ?) dans un monde doucement illogique, et de se laisser aller au bonheur d’une rencontre, avec Raoul, avec James Thierrée. Qu’importe - et au contraire, que cela fait du bien - de se prendre pour un singe, de dompter le cheval qui est vous, de ne pas parvenir à dormir debout sur un siège, de s’engueuler avec la musique classique, de se battre avec des animaux chimériques, de …
James Thierrée a inventé son propre langage, en faisant son propre « cirque », dépassant le mime, l’acrobatie, le jonglage, la musique, pour tous les transporter dans son univers mystérieux mais si dense.
Rencontre avec une personne bien, habitée, dont la fréquentation est fortement recommandée, si ce n’est salutaire !
Chapeau bas !
photo : site Théâtre de la ville
Alors, oui, il y a plusieurs manières de goûter le spectacle de ce poète fait danseur, acrobate, jongleur, acteur et dans tous les cas, conteur.
Bien sûr, on pourrait faire une analyse avec la tête. Raoul est un drôle de solitaire à la Beckett, échoué dans une forteresse bancale, vivante et rassurante qu’il s’est lui-même construite, loin du monde, loin de lui et qui se fait déranger un beau jour - ou une belle nuit - par un étrange double et par d’attachants animaux aquatiques ou fantomatiques qui le sortent de sa tanière, pour le guérir du lui dans lequel il est emprisonné.
Et puis, il y a le cœur qui bat tout au long de ce spectacle et que vous avez juste envie d’écouter battre. Il y a l’envie de vous mettre à l’unisson et de vous laisser emporter par la magie de ce monde vibrant et fabuleux ! A une heure où tout doit répondre à une logique, marketing, économique ou encore politique, qu’il est bon de se glisser (de se réfugier ?) dans un monde doucement illogique, et de se laisser aller au bonheur d’une rencontre, avec Raoul, avec James Thierrée. Qu’importe - et au contraire, que cela fait du bien - de se prendre pour un singe, de dompter le cheval qui est vous, de ne pas parvenir à dormir debout sur un siège, de s’engueuler avec la musique classique, de se battre avec des animaux chimériques, de …
James Thierrée a inventé son propre langage, en faisant son propre « cirque », dépassant le mime, l’acrobatie, le jonglage, la musique, pour tous les transporter dans son univers mystérieux mais si dense.
Rencontre avec une personne bien, habitée, dont la fréquentation est fortement recommandée, si ce n’est salutaire !
Chapeau bas !
photo : site Théâtre de la ville
